Education amicale et positive
Voici quelques repères sur l’éducation que nous pratiquons avec nos Bearded Collies. Vous pourrez prolonger cette lecture en allant sur les sites d’excellents éducateurs et comportementalistes professionnels qui présentent leur travail sur internet ( en bas de page, quelques liens que je complèterai peu à peu).
Comme la page est très longue... eh oui, je suis bavarde! je vous propose d'aller directement au chapitre qui vous intéresse en cliquant sur son titre:
Philosophie de l'éducation amicale et positive
Les besoins essentiels du chien
La base de l'éducation amicale et positive
Mes petits conseils: > la progression, > "tu laisses", > "c'est fini", > "tu es calme", > ne pas répéter l'ordre, > ne pas apprendre à choisir
Philosophie de l'éducation amicale et positive
"Je disais de la prose sans le savoir»…
Comme Monsieur Jourdain, nous avons mis des années avant de découvrir que notre éducation portait un nom : « éducation amicale et positive ».
"Je t'aime, Papa" (Sikkim, 1981)
Mettre des mots sur cette façon d’interagir avec nos chiens a été pour moi un immense pas en avant. Maintenant, je sais pourquoi j’avais raison, et je peux apprendre à le faire mieux.
L’éducation amicale et positive, ce n’est pas donner des friandises au chien pour qu’il nous obéisse, ce n’est pas non plus avoir un chien qui ne fait que ce qu’il veut, ce n’est pas une éducation « permissive ».
L’éducation amicale et positive, c’est une philosophie de vie. C’est être convaincu que le chien est un animal sociable et sensible dont les comportements normaux de son espèce sont bien différents des nôtres. C’est considérer le chien comme un partenaire, un compagnon et jamais comme un être inférieur. Ce qui implique de toujours le respecter et faire l’effort de le comprendre, de ne jamais agir avec lui d’une façon brutale ou méprisante, d’agir avec lui comme on aimerait que les autres agissent avec nous.
Depuis plus de 35 ans, nos chiens sont nos compagnons de vie au sens vrai du terme. Nous ne sommes pas leurs « maîtres » ou leurs « leaders », mais leurs protecteurs.
Nous choisissons de faire vivre des chiens avec nous, à nous de comprendre cette espèce différente de la nôtre.
Laissons au placard ces histoires de meute, de hiérarchie, de dominance entre eux et nous…
"Interdit de monter sur le lit?... et pourquoi pas?" (Cerydwen, 2014)
Basés sur des études pseudo-scientifiques et des idées reçues, ces concepts sont d’un autre âge. Malheureusement, ils règnent encore dans la pensée majoritaire et l’éducation autoritaire, voire violente, des chiens est souvent celle que l’on enseigne aux nouveaux « maîtres ».
Cependant, peu à peu, les choses évoluent et l’on commence à prendre la mesure de notre ignorance quant à la psychologie canine.
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Les besoins essentiels du chien
Il est temps d’apprendre… Observer, comprendre, agir…
Se poser la question primordiale : pourquoi ai-je envie (besoin) de faire vivre un animal domestique dans ma maison ? Est-ce que je réalise que je demande à cet animal d’une autre espèce que la mienne de vivre en captivité dans mon environnement ?
Je ne parle pas là du pauvre chien attaché au fond d’un jardin, pour lui le malheur est évident. Mais se poser la question pour notre chien qui est là, couché à nos pieds, qui attend que son humain veuille bien lui ouvrir la porte pour aller faire pipi, qui attend que son humain veuille bien lui apporter sa gamelle, qui attend que son humain lui dise « Tu viens ! On va se promener !... »
Je suis l’humain qui choisit de prendre en charge la vie de ce chien.
Mon devoir est de le soigner, de le protéger,
mon secret espoir que nous devenions amis… Amis !
D’une façon surprenante, on connaît parfois davantage les besoins et comportements fondamentaux d’un animal dans un zoo que ceux de notre propre chien.
Car oui, tout le monde vous le dira, le chien a besoin : de manger, de boire, de faire ses besoins. On vous dira également, surtout s’il s’agit d’un chiot, qu’il a besoin de bouger, de dormir… Bien ! Et c’est tout ?...
Il a aussi dans ses comportements normaux de canidé besoin de flairer, de renifler, besoin de poursuivre, d’attraper, besoin de mordre, de déchiqueter, besoin de creuser, besoin de vocaliser, d’aboyer…
"Ben oui, j'ai du boulot!... " (Excalibur , 1989...)
Et surtout, surtout, pourquoi l’oublie-t-on si souvent ? Le besoin essentiel d’avoir des relations sociales !!! Des relations sociales de qualité, avec d’autres chiens, et avec les humains…
Le chien est capable de communiquer dans son langage, en particulier corporel, d’utiliser de nombreux signaux pour se calmer lui-même et montrer son état d’esprit aux individus qu’il rencontre.
Le chien est un animal sensible qui déteste le conflit,
il a des pensées, des émotions, et il a besoin de notre attention.
Toute la philosophie de notre éducation s’appuie sur ces mots.
Arrivé à la maison, notre bébé chien va rapidement nous montrer toutes ses aptitudes.
Aptitudes à effectuer tous ses comportements normaux de jeune chien en pleine santé.
Aptitudes à nous observer.
Aptitudes à mémoriser et à reproduire tout comportement qui lui apporte du réconfort…
Et si nous sommes capables nous aussi de l’observer, de réfléchir et d’utiliser ces aptitudes, une compréhension et une confiance mutuelles se mettront en place, et la merveilleuse symbiose entre nos deux espèces pourra s’amorcer!
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Observer… la communication chez le chien
Conversation entre le loup et le petit chaperon rouge (Gustace Doré)
Un langage corporel universel à notre espèce humaine existe bel et bien… pas besoin de mots pour comprendre un sourire, un regard courroucé… ou le clin d’œil d’un dragueur… mais nous utilisons avant tout notre langage verbal. C’est notre différence.
Le chien n’a pas ce riche langage verbal, il ne comprend pas le nôtre, c’est à nous de lui apprendre quelques-uns de nos mots.
Le chien s’exprime essentiellement avec le langage corporel universel de son espèce. Observer et savoir décoder ces signaux peut nous aider à comprendre ses émotions, ses comportements et nous aider à lui enseigner notre langage verbal...
Turid Rugaas a écrit un merveilleux petit livre que je conseille à tous ceux qui veulent apprendre à « lire » le langage du chien.
On pourrait faire un parallèle avec les réactions des jeunes enfants. Exemple : On pose une question compliquée à un enfant. Il ignore la réponse, cherche… et se gratte la tête ! Non, ne souriez pas, il n’a pas de poux ! C’est un langage corporel qui exprime sa confusion. Plus tard, en grandissant, l’expression verbale va remplacer ces signaux et les rendre moins lisibles. Les mots diront : « je ne sais pas, j’hésite, j’ai peur de me tromper… »
Votre chien est comme cet enfant.
Un jour, vous lui demandez de s’asseoir, il sait le faire, vous lui avez appris. Mais ce jour-là, il n’obéit pas. Regardez bien.
Il bâille… « Il est fatigué ! »
Il se gratte les côtes… « Il a attrapé des puces ? »
Il s’éloigne lentement de vous, et il détourne légèrement la tête… « Il se moque de moi ! Il ne m’écoute pas ! Il me teste ! »
Eh bien non !... tous ces signaux vous disent : « je ne suis pas en confiance, j’ai peur de me tromper, ne te mets pas en colère… »
C’est votre devoir d’observer et d’apprendre à « lire » le langage de votre chien. Vous êtes son protecteur, vous devez le comprendre et l’aider à réussir ce que vous lui demandez. Vous êtes amis, vous vous souvenez ?...
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La base en éducation amicale et positive
Alors, comment faire ?... Agir
Je ne veux pas être trop technique, juste donner quelques pistes de réflexion. Vous trouverez dans les liens proposés des auteurs qui précisent le vocabulaire utilisé dans les apprentissages, et définissent diverses méthodes à choisir selon notre personnalité et celle de notre chien.
Je ne vais pas parler ici du Clicker-Training, même si je l’utilise beaucoup, parce que c’est un sujet à part entière. Ce sera l’occasion d’une autre page sur ce site…
Pour faire simple, en éducation amicale et positive, je ne vais jamais utiliser la contrainte physique ou verbale sur le chien : je vais être amicale. Je vais toujours « renforcer » les comportements qui me conviennent en apportant à mon chien du bien-être, du plaisir : ce qu’on appelle les renforcements positifs.
Les « récompenses », les renforcements positifs
Ces renforcements positifs sont variés et plus ou moins « puissants ». Au début des apprentissages, on utilise le plus souvent des friandises, car c’est ce qui motive le plus les chiots. Mais on peut utiliser selon le chien, le moment et la difficulté des exercices demandés, le jeu, la promenade, la caresse, la voix… en fait, tout ce que votre chien aime.
Cerydwen aime tellement manger, que les friandises sont sa récompense préférée, elle ne s’en lasse pas.
Hurdy adore jouer au tir à la corde, et j’utilise souvent ce renforcement avec elle, c’est sa récompense suprême.
Dreams aime beaucoup le frisbee, mais elle apprécie énormément aussi les friandises… et heureusement, car on travaille souvent dans la maison !...
Renforcer les bons comportements, ignorer les mauvais comportements
Dans la vie de tous les jours, je m’applique à « renforcer » les bons comportements (ceux qui me conviennent), j’essaie autant que possible d’ignorer les mauvais comportements (ceux qui conviennent à mon chien, mais pas à moi !), mais surtout j’essaie d’anticiper pour éviter qu’ils apparaissent. On parle de rediriger l’attention du chien, et ensuite récompenser.
Exemple : les chiens adorent ronger les pieds de table… au lieu d’attendre et de le gronder lorsqu’il s’y attaque, je vais donner à mon chien des objets à ronger, et le féliciter lorsqu’il s’y intéresse. S’il va vers le pied de la table, sans l’appeler, je vais aller jouer avec son objet pour le motiver à le prendre. J’ai même intérêt à faire un gros cinéma pour montrer que cet objet est bien plus chouette que le pied de la table… Si, en le protégeant, je montre que le pied de table est important pour moi, et que je porte peu d’intérêt à son os à ronger, mon chien préfèrera lui aussi le pied de ma table !… Il lui faudra quelques essais infructueux pour admettre que vraiment, ce pied de table n’a aucun intérêt pour moi, et donc pas pour lui, et que ses jouets à ronger lui apportent au contraire énormément de plaisir, puisque je joue avec lui !
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Pour apprendre à un chiot à s’asseoir, on préconise habituellement de lui appuyer sur les fesses. En éducation amicale et positive, le chien est "acteur" de son apprentissage, et j’ai plusieurs possibilités pour lui apprendre à s'assoir.
Je peux simplement attendre que le chiot s’assoie de lui-même, je le félicite, je le récompense en disant « Assis ». Si je lui donne une récompense à chaque fois qu’il s’assoit, le chiot va savoir que pour obtenir une récompense, il doit s’assoir !
Si je veux lui « enseigner » le Assis sans attendre, je vais l’encourager à prendre cette position. Je vais utiliser la technique du « leurre ». Avec une friandise dans la main, je vais guider (= leurrer) son museau vers le haut de sa tête, en reculant doucement ma main. Le chiot va s’asseoir pour être plus confortable. Je donne la récompense !
Je le fais plusieurs fois avec la récompense dans la main. Je donne toujours la récompense quand le chien s’assoit.
Ensuite, plusieurs fois, la main qui « leurre » est vide, la récompense cachée dans la main qui ne guide pas.
Pour ajouter le signal (l’ordre) « Assis », chacun fait comme il préfère… Soit dès les premiers leurres, aussitôt que le chien pose ses fesses au sol. Soit quand le chien « propose » de lui-même la position assise… pour obtenir sa récompense ! Je préfère cette seconde manière de faire, car j’aime que le chien propose, et je pense qu’il a bien compris une position quand il est capable de la donner de lui-même.
Pour toutes les positions ou mouvements que l’on voudra apprendre à notre chien, on utilisera le plus souvent cette technique du leurre. En suivant la friandise cachée dans la main, le chien prend la position que l’on recherche, il suffit de récompenser.
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L’apprentissage est quelque chose de délicat. Il y a des règles fondamentales en pédagogie :
- Se donner un objectif (savoir ce que l’on veut, et s’y tenir !)
- Découper en toutes petites séquences en allant du plus facile vers le plus compliqué
- Faire des séquences courtes, savoir arrêter avant que le chien se lasse, juste après quelque chose de très bien réussi
- Se focaliser uniquement sur ce que l’on souhaite voir à ce moment chez notre chien, oublier, ignorer le reste (et donc, ne jamais se fâcher!)
- Récompenser beaucoup, ne jamais être avare de ses félicitations!
- Etre toujours joyeux, heureux de "travailler" avec son chien
Souvent les personnes qui utilisent la friandise comme récompense se plaignent d’avoir un chien qui n’obéit que lorsqu’il y a une récompense… Et ce n’est vraiment pas ce que l’on recherche.
Il y a plusieurs choses importantes à connaître lorsqu’on utilise cette fameuse friandise.
Comment s'affranchir de la friandise:
Leurrer 3 ou 4 fois avec la friandise, jamais plus !
Leurrer avec la main vide et récompenser avec la friandise de l’autre main à chaque fois. Le faire de nombreuses fois. En prévision de l’absence ultérieure de la friandise, penser à féliciter de la voix en même temps.
Quand cela devient facile, donner le signal gestuel ou vocal (l’ordre) et récompenser à chaque fois (friandise + voix).
Quand cela devient une réussite à chaque fois, donner le signal, et maintenant, récompenser une fois sur deux (une fois friandise + voix, une fois uniquement félicitations).
Puis, récompenser une fois sur trois, une fois sur cinq…
Ensuite, récompenser de façon aléatoire, c’est-à-dire quelquefois pas de friandise, une ou deux fois de suite, récompenser avec une friandise, plusieurs autres fois sans friandises, etc. De temps en temps, une très grosse friandise, ou une petite, ou plusieurs petites… Surprenez votre chien ! Quand il a réussi de nombreuses fois sans friandise en récompense, donnez une friandise extrêmement succulente ! Il apprendra que le fait de ne pas obtenir de friandise est signe d’un gros cadeau dans quelque temps… il ne sait pas quand, mais il sait que cela va arriver !...
C’est un peu le même système que les tickets à gratter. Je gratte, rien… Je gratte, rien… je gratte, oh ! j’ai gagné de quoi me racheter un ticket !... Et si je continue à gratter, peut-être qu’un jour, ce sera le gros lot !
Nos chiens ont de la chance, le gros lot, c’est plus souvent qu’avec les tickets de loterie !
Gardez bien en mémoire que cette technique de la récompense aléatoire permet de renforcer très fortement un comportement (souhaité, ou malheureusement non souhaité).
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Petits conseils pour réussir… la progression
Votre chien ne saura pas de lui-même généraliser un comportement appris. C’est à vous de l’aider à pratiquer dans différents environnements et conditions, cela s’apprend petit à petit, sans le forcer.
L’apprentissage doit être progressif. On apprend une chose à la fois. Exemple pour le Assis. On travaillera d’abord dans un endroit sécurisant pour le chien, sans distraction, et on ajoutera peu à peu de la distraction, de la durée, de l’éloignement par rapport à son maitre. Toujours une seule chose à la fois! Ci-dessous le type de travail sur les distractions, on fera la même chose pour augmenter la durée avant de redonner la liberté, et encore le même entraînement pour donner l'ordre plus loin de nous:
- D’abord dans le calme à la maison, sans distraction
- Dans une autre pièce de la maison
- Puis dans la cour ou le jardin
- Quand il y a quelqu’un d’autre dans la pièce
- Quand il y a quelqu’un d’autre dans la cour ou le jardin
- Quand quelqu’un fait du bruit dehors, dans la maison
- Ensuite sur un lieu de promenade connu, sans distractions
- Et ainsi de suite, lieu de promenade inconnu, lieux plus ou moins animés, en ajoutant peu à peu des distractions de plus en plus tentantes pour le chien
A chaque fois, on reprend du début : leurre avec la friandise 3 fois, leurre main vide, etc.
Cela peut paraitre long, mais c’est simple, et terriblement efficace pour obtenir un chien qui se sentira de plus en plus à l’aise dans toutes les situations, confiant et tranquille. Et en qui vous pourrez avoir toute confiance également.
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« Tu laisses »… la demande indispensable…
Plutôt que dire « NON ! » à votre chien, apprenez-lui à laisser ce qui l’intéresse sur demande. C'est une grande différence d'état d'esprit. "Non" dit que vous n'êtes pas d'accord avec le comportement de votre chien, mais il ne lui dit pas quoi faire à la place. Avec "tu laisses", votre chien sait ce qu'il doit faire pour que vous soyez content.
Au début, quand vous voyez qu’il se désintéresse d’un objet, demander « Tu laisses », sur un ton gentil, un peu comme une proposition, récompenser chaleureusement, pas besoin que vous preniez l’objet, au contraire, vous aussi vous laissez ! Dans la maison, profiter de tous les objets qu’il flaire sans trop de motivation, pour vite lui demander « tu laisses », et récompenser. C'est un jeu! Peu à peu, monter le niveau d’intérêt des objets, arriver à lancer un jouet en lui disant « tu laisses », toujours récompenser très joyeusement.
Votre chien doit vous préférer à n’importe quelle chose odorante trouvée sur la route… Crottin de cheval bien frais, peau de lapin crevé sur la dune… Ici, à la campagne, ce sont nos challenges… Le plus difficile est encore la présence du chat de la maison dans nos bras…
C’est une demande très utile également pour éviter que votre chien aille systématiquement vers les personnes que l’on croise, que votre chien mâle pose son empreinte urinaire sur les vitrines. C'est une demande qui permet d'avoir un chien sage en toute occasion.
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Toujours donner un signal de fin de travail, fin de jeu à votre chien.
Quand je vais dans les dunes, je prends toujours le temps de faire un petit bout de marche au pied, quelques figures d’obérythmée, et ensuite : « C’est fini ! » Pas besoin de récompense , la fin du travail est la récompense !
Même chose dans les jeux, c’est toujours moi qui décide du moment où l’on joue (pour éviter ce comportement du chien qui vous apporte sans cesse la balle à lancer), et je décide également le moment où l’on arrête.
Quand nous avons des amis à l’apéro, on prend une des filles avec nous, elle reste sagement dans son panier, et nos amis sont souvent épatés d’être si tranquilles avec le chien qui nous observe… Quand les petits gâteaux sont ramassés, je dis « c’est fini », et on a un chien bondissant qui s’approche, vient flairer la table basse, puis retourne vaquer à ses occupations.
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On pense à récompenser le chien qui nous obéit, ou l’on s'agace des comportements qui nous dérangent, mais on oublie bien trop souvent de récompenser notre beardie lorsqu’il est calme. Je trouve que c’est très important de venir près du chien lorsqu’il est posé, couché mais éveillé, qu’il ne fait rien, et de lui montrer notre satisfaction. Ne rien dire, juste donner une petite friandise ou une caresse et s’éloigner. Je le fais également de temps en temps (récompense aléatoire… vous avez suivi ?...) pour le chien qui est couché dehors, tranquille. C’est ce que je souhaite, un chien calme, qui n’aboie pas à tous les vents. Donc, je lui dis ma reconnaissance.
Pour les chiens plus âgés, je leur dis souvent : « c’est bien, tu es calme… » en passant leur faire juste une caresse… Ils apprécient.
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Je pense que ce n’est pas bon de répéter plusieurs fois un ordre à son chien pour obtenir un comportement. Si le chien ne donne pas le comportement immédiatement, j’attends quelques secondes, je l’aide en leurrant (main vide) pour produire le comportement. Mais je ne récompense pas à ce moment! Je me déplace pour faire bouger le chien, et je redemande le comportement. Généralement, il obéit aussitôt, et là, je récompense chaudement !
Mais attention, si le chien ne réussit pas, se poser la question de la difficulté pour lui :
A-t-il réellement appris ce que je lui demande, est-ce qu'il connaît vraiment l'ordre ? Est-ce qu’il y a des distractions trop fortes ? Est-ce que je lui demande trop de durée dans sa position ? Est-ce que je suis trop loin de lui ?... La plupart du temps, une distraction trouble notre petit bearded, c'est un chien sensible et curieux, vite déconcentré par ce qui se passe autour de lui. A nous de l'aider à réussir, il ne demande qu'à nous faire plaisir.
Il suffit d'une bonne odeur de saucisses grillées pour faire perdre le fil à mes beardinettes!... Dans ce cas, je dois réduire mes demandes à des choses faciles, pour lesquelles je suis sûre de la réussite, et récompenser beaucoup! Avec l'entraînement, petit à petit, on progresse!
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Ne pas lui apprendre à choisir…
Quand vous demandez un comportement à votre chien, vous devez être sûr à 100 % qu’il va le produire. Si vous n’en êtes pas sûr, demandez-lui quelque chose de plus facile. Réduisez votre niveau d’exigence. Parce que si votre chien ne vous donne pas le comportement que vous lui demandez, souvenez-vous qu’il est toujours en train d’apprendre !! Et même de nos erreurs ! Alors, qu’apprend-il à ce moment ?... il apprend que vous lui donnez le choix de vous obéir ou pas !...
Au début, il ne le fait pas exprès, vous avez demandé quelque chose de trop difficile. C’est particulièrement fréquent dans l’éducation au rappel. Après, cela devient une petite habitude, et nos beardies savent très bien prendre cet air enjôleur avant de choisir ce qu’ils vont faire… Et leurs initiatives ne sont pas obligatoirement celles que l’on aimerait voir.
Je me souviens de notre adorable Eve, il y a bien longtemps, qui était totalement sourde quand on l'appelait: "Viens, Eve!"... Il suffisait qu'on change une seule lettre à ce mot: "Tiens!" et elle arrivait au galop...
Soyez attentifs dans vos demandes, réfléchissez avant de donner un ordre à votre chien. A moins de vouloir ressembler à cet homme sympathique qui me racontait :
« Moi, mon chien m’obéit toujours. Je lui dis : « Tu viens avec moi ou tu vas jouer ! » Aussitôt, il vient avec moi, ou il part jouer… il est merveilleux… »
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Si vous voulez approfondir ce sujet, je vous livre les liens vers mes sites préférés:
Sur youtube, la chaine de Emily Larham, avec des quantités de vidéos gratuites pour vous aider à éduquer votre chien en toute délicatesse. C'est en anglais, mais elle est tellement formidable, que l'on comprend tout:
www.youtube.com/user/kikopup
Pour ceux qui aiment les forums, mon favori:
http://educationcanine.forumactif.com/
et l'incontournable, le site de Catherine Collignon, avec sa boutique de livres et DVD:
http://www.animalin.net/