Ouilhad
Ouilhad, notre petit prince
Fils du sable et du vent, il a été le plus merveilleux cadeau que Joséphine et Raphaël puissent nous offrir.
Il aimait tout de la vie. Nous à la folie, et tous les enfants.
En particulier ceux de la petite classe de campagne où j'exerçais à l'époque. A l'heure de la récré, il venait pleurer derrière la porte, on lui ouvrait, et chacun avait droit aux bisous. Il glissait son long museau dans les trous d'encrier des bureaux pour deviner le choco ou même la clémentine qui s'y cachaient. Et les enfants partageaient avec lui leur goûter.
J'adorais quand il me regardait préparer un gâteau. Assis sur une chaise, il observait chacun de mes gestes, les devançant presque. Je suis sûre qu'il connaissait par coeur les recettes!
Il aimait courir, mais "courir" n'est pas le mot adapté pour un whippet. Il galopait si vite que ses pieds effleuraient à peine le sol pour le projeter plusieurs mètres en avant. C'était magnifique! On l'admirait, on pouvait croire qu'il volait!
Sur la plage, il partait, ivre de vitesse, droit devant lui... Alors, plus rien n'existait que cette course vers l'horizon... Nous faisions des kilomètres pour le rejoindre, et quand il revenait enfin, il se jetait dans nos bras, fou de bonheur...
Petit Ouil', ta vie a filé beaucoup trop vite... et tu nous manques toujours.